Deux hommages parodiques

concombre2 Concombre   pl. 42, c. 1

Titeuf pl. 37, c. 9

Publié dans Making-of | Commentaires fermés sur Deux hommages parodiques

Une Ministre à croquer !

photo - 87 photo - 89  Rachida 39  planche 39, c.3-4

Publié dans Making-of | Commentaires fermés sur Une Ministre à croquer !

Retour sur 2 scènes de rêve : vous avez dit « radis » ?

page - 13pl.13         page - 23pl. 23

Planche 13   : Première apparition onirique du radis.

Pour signifier le passage progressif de la réalité au rêve, les contours des cases commencent à onduler et sont cernés de pointillés, avant d’être encrés en continu. Le contour et l’ondulation disparaissent lorsque Lakaf se réveille en sursaut, tourné vers l’image de son cauchemar. Nous avons fait un choix inverse à celui des codes habituels : c’est la réalité qui est traitée en couleur directe sans encrage des contours, et c’est le rêve au contraire qui est plus prégnant, moins évanescent et plus en relief, grâce à ce même encrage.

Planche 23 : Seconde apparition onirique du radis.

Ivre d’alcool et de plaisir, Lakaf sombre dans le comas. Les bulles de champagne qui gonflent le contour des cases matérialisent la plongée dans le rêve.La scène onirique fait directement référence à Bugs Bunny et au chasseur Elmer Fud, reconnaissable ici grâce à son chapeau. La bouteille de champagne se substitue au fusil, pour rappeler le fantasme de tuer le père, marqué ici de culpabilité. La célèbre carotte est remplacée par le radis, et le célèbre « Qui ne neuf docteur? », par la question « Quoi de neuf trader ? ». La richesse symbolique, représentée par des sacs d’argent, est du côté des parents, malgré leur aspect ridicule, c’est pourquoi ils narguent Lakaf.

Elmer_Fudd_A_Wild_Hare

Publié dans Making-of | Commentaires fermés sur Retour sur 2 scènes de rêve : vous avez dit « radis » ?

Making-of d’une case : p. 37 c. 5

photo - 105 photo - 106 photo - 107

Publié dans Making-of | Commentaires fermés sur Making-of d’une case : p. 37 c. 5

Making-of de la planche 38

pl. 38 planche - 38D pl. 38.1

Publié dans Making-of | Commentaires fermés sur Making-of de la planche 38

ça ne vous rappelle rien (2) ?

rene-magritte-la-trahison-des-images    parodie Magritte

Magritte, La Trahison des images, 1929.                        Planche 38, case 1-2.

parodie Caravage    carava01

Planche 38, case 7.                                               Le Caravage, Les Pèlerins d’Emmaüs, 1601.

Publié dans Making-of | Commentaires fermés sur ça ne vous rappelle rien (2) ?

Les ressorts d’une scène de contrepoint : la planche 22

page - 22          img397

Planche 22 : Lakaf fête ses gains spéculatifs dans une boîte de nuit en folie, pendant que ses parents l’attendent en vain pour fêter les 72 ans de son père. D’un côté, la foule, le bruit, la joie, de l’autre la solitude, le silence, la tristesse. le contrepoint est marqué par l’alternance des plans sur l’intérieur de la discothèque et sur la table des parents, avec changement de couleur (violet rose pour le dance floor et sépia pour les parents). L’échelle de plan progressive sur les parents marque la progression de l’intensité dramatique, ainsi que le montage des cases en gaufrier  aux bandes 3 et 4, pour renforcer l’opposition terme à terme entre le monde de Lakaf et les valeurs de son père.

Faire « pêter » une bouteille de champagne à 12000 € (en écho des 72 ans du père ), qui plus est du « Dom Pérignon » (où l’on entend le mot « père »), dans le seul but d’étaler sa richesse aux yeux de ses collègues (et concurrents), c’est littéralement faire exploser les valeurs gauchistes du père, briser son rêve de transmission. Lakaf « tue le père », à l’image de la crise cardiaque  de ce dernier, à la dernière case de la planche (crise cardiaque ici plus théâtrale que tragique, à ce stade du récit).

Source d’inspiration de ce montage en contrepoint (dans un autre registre) :

Astérix et le chaudron, Dargaud, 1969, planche 27.

 

Publié dans Making-of | Commentaires fermés sur Les ressorts d’une scène de contrepoint : la planche 22

Les ressorts d’une scène semi-muette : les pages 25-26

page - 25   Planche 25 : ambiance tamisée, couleur sépia, Lakaf entre dans l’appartement de ses parents en leur absence (case 1). Le désordre habituel, papiers qui traînent, saletés, mégots de cigarette, et 2 références aux valeurs de ses parents : la photo du « Ché » à droite, et les mantras tibétains à gauche.

Case 2 : gros plan sur une photographie, qui annule l’effet de distance de la case 1 et nous plonge dans le passé. C’est l’oeil du lecteur qui zoome, par rapport au plan de la case 1. Grande proximité entre Lakaf enfant et son père, par opposition à leur dispute d’adulte et leur désaccord idéologique dans les pages 6-7. Cette photo dément en partie le discours négatif de Lakaf sur son éducation. Effet émotionnel de l’enchaînement.

Case 3 : qui regarde qui ? Que regarde Lakaf ? Et d’où est-il vu ?

Lakaf s’est avancé dans la pièce. Il tourne le dos à la cuisine au fond à droite, où se trouve le gâteau d’anniversaire de son père, qu’il ne remarque même pas. Il regarde vers nous, mais que regarde-t-il ? Le portrait du « Ché », symbole du gouffre idéologique et générationnel qui le sépare de ses parents. D’où son air triste, comme s’il avait honte de cette image.

Mais soudain le rapport s’inverse : de son côté le lecteur voit la scène à travers l’oeil du « Ché », et voit donc Lakaf en son ignorance, qui tourne le dos à l’indice d’un drame : le départ précipité et inexpliqué des parents, en plein anniversaire. Sur la plan moral, c’est Lakaf à cet instant qui peut apparaître honteux, car il ne se doute même pas que son père a eu une crise cardiaque.

Case 4 : effet de champ-contre-champ. Lakaf est vu désormais depuis la cuisine, avec les bougies du gâteau au premier plan. Il ne les voit même pas, tourné vers le chat qui dort sur le canapé. Cet indice (la table qui n’est même pas débarassée, le gâteau encore là) prouve qu’il s’est passé quelque chose de grave.

Case 5 : effet de zoom avec le même angle de vue. Le chat fuit l’affection et la proximité de Lakaf et se dirige vers la gauche.

Case 6 : effet de champ-contre champ par rapport à la case 1. Le chat s’approche de la télévision, ce qui conduit Lakaf à actionner la télécommande.

Case 7 : gros plan sur l’écran de télévision, montrant l’image muette d’un enfant africain souffrant de la faim. Parallélisme et opposition de cette l’image avec la case 2, représentant l’image d’une enfance heureuse, celle de Lakaf. Cet effet d’opposition disqualifie un peu plus Lakaf quant à ses plaintes sur son enfance.

Cases 8-9-10 : disqualification de Lakaf quant à ses actes. Ce sont ses opérations de trading, qui ont provoqué la famine dans les pays du tiers monde.

Case 10 : gros plan sur le visage de Lakaf qui reçoit de plein fouet ces informations et comprend sa part de responsabilité dans cette tragédie de la faim.

page - 26    EdvardMunch-TheScream-1893

Planche 26 : La télévision insiste sur le drame de la faim (cases 1-2)

Case 3 : Lakaf étouffe, il fuit la télé et veut ouvrir la fenêtre pour changer de réalité.

Case 4 : celle-ci le rattrape en la personne de ses parents, qu’il découvre sur le trottoir, de retour de l’hôpital.

Case 5 : effet de fuite de Lakaf , dans une diagonale inverse à celle de la case 3, dans une ambiance plus claire, maintenant qu’il a ouvert les rideaux, et que la lumière sur la vérité se fait jour. Il a honte de lui et ne veut pas affronter ses parents, alors qu’il était venu les voir pour leur annoncer sa réussite professionnelle.

Cases 6-7 : les parents au rez-de -chaussée prennent l’ascenseur (case 6), puis arrivent à leur étage (case 7). Lakaf a juste eu le temps de quitter l’appartement. Il les observe honteux en contrebas, en se tenant à la rampe, comme s’il allait avoir un malaise (par opposition au père qui s’est maintenant remis de son malaise cardiaque).

Case 8 : le père se dirige vers la porte de l’appartement sans savoir qu’il tourne le dos à son fils caché plus bas.

Case 9 : plan similaire à la case 1 de la planche 25, mais cette fois-ci c’est la mère qui entre et non Lakaf. Elle devine que son fils est venu.

Case 10 : enfer moral de Lakaf, qui a honte de lui-même : dans son égoïsme, il a causé un désastre humanitaire et n’a même pas été là pour assister ses parents dans leur épreuve. Fuite éperdue de lui-même dans une diagonale vers la droite qui prolonge celle de la case 5. Pastiche du célèbre tableau « Le cri » d’Edvard Munch (1893).

Publié dans Making-of | Commentaires fermés sur Les ressorts d’une scène semi-muette : les pages 25-26

ça ne vous rappelle rien ?

Skoda méduse    dor2_gericault_001i

Géricault, Le Radeau de la Méduse, Musée du Louvre, 1819.

fig09

Astérix légionnaire, Dargaud, 1967, planche 31, c. 3.

The_Great_Wave_off_Kanagawa        pastiche vague

« La grande vague » de Hokusaï

Publié dans Making-of | Commentaires fermés sur ça ne vous rappelle rien ?

Colorisation d’une scène de rêve : la planche 32

photo - 17          photo - 18

Publié dans Making-of | Commentaires fermés sur Colorisation d’une scène de rêve : la planche 32